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Pour une Nouvelle Russie : Gouvernement Révolutionnaire



Le régime doit être révolutionnaire jusqu’à la Liberté !


Tel doit être la maxime d’un nouveau pouvoir en Russie. Et personne ne pourrait vraiment contester la validité d’une telle Déclaration quand on voit l’exemple des autres révolutions dans le passé. En effet, à chaque fois qu’un régime c’est effondré et qu’un Gouvernement révolutionnaire prenait sa place, le nouveau régime était assailli de toutes parts et vu qu’il héritait d’un situation catastrophique et d’un Etat défaillant, il se devait d’être “révolutionnaire” tant que la situation n’était pas revenu à la normale.


Mais le problème c’est qu’il faut encore définir ce qu’est un régime révolutionnaire (et qui ne constitue donc pas un régime “normal”) tout en évitant de créer une ouverture pour permettre l’instauration d’une nouvelle dictature permanente … Car dans la plupart des cas qu’on peut citer, c’est justement ce qui est arrivé … On peut citer le règne de la Terreur en France, ou encore la Terreur rouge lors de la Révolution d’Octobre 1917 … Paradoxalement, la chute d’un régime autoritaire a toujours eu pour conséquence de créer un régime “transitoire” encore plus autoritaire et encore plus cruel que le précédent et qui avait tendance à transformer cet état de dictature “transitoire” en une dictature permanente (et je fais sciemment ici référence à la Révolution Permanente de Trotsky).


Et le problème pour la Russie c’est justement que ce qui continue à l’amener à l’échec, encore et encore, c’est le maintien d’un régime autoritaire. L’Empire (trop autoritaire, incompétent et impotent) c’est effondré pour laisser place à l’URSS (trop autoritaire, incompétent et impotent), qui lui même c’est effondré pour laisser place à la Russie d’aujourd’hui (trop autoritaire, incompétente et impotente). Et à chaque fois le peuple russe perdait des décennies de développement, des millions de vies brisées et une partie de sa puissance. C’est comme cela qu’à force de retourner à un régime autoritaire la Russie est passée de la troisième puissance mondiale avec une des plus grande population au monde en 1913 à la Russie d’aujourd’hui, à peine 10ème économie mondiale (en chute libre maintenant) et une population de la taille de l’Allemagne combinée à la Pologne …


Comme nous le verrons dans un prochain article, la force de la Russie ne vient pas de son régime autoritaire. Celui-ci a eu pour conséquence de détruire, appauvrir et ralentir notre développement sur des siècles. Chaque Révolution que nous avons vécu a permis au système de se renouveler et de se mettre à jour (ce qui explique les quelques décennies de progrès qui suivent le précédent effondrement) mais au final c’est toujours le même résultat. La Russie a besoin de stabilité … Et d’une stabilité sans autoritarisme. Pour notre progrès nous devons mettre à bas le régime tyrannique actuel sans le remplacer !


Et pourtant voilà l’ironie dans laquelle nous sommes. Nous avons besoin d’une Révolution pour remettre la Russie sur pied et sur le chemin du développement. Mais nous risquons de commettre les mêmes erreurs et donc de relancer la même machine pour obtenir en aval les mêmes résultats … Tout en ayant détruit encore et encore entre temps. Nous faut-il donc une Révolution sans Révolution ? Pas tout à fait. Si on regarde la définition du terme “Révolution” nous trouverons à peu près cela : le fait de revenir sur le point de départ. Et sur ce point il n’y a pas de question. Nous avons besoin de repartir sur de nouvelles bases et reprendre à 0. C’est évident. Mais notre tâche c’est de ne pas recommencer la même chose … Mais il sera impossible de le faire si le pouvoir n’est pas assez solide le temps de construire ce nouveau fondement … Et il est trop tentant, une fois le pouvoir entre les mains de ne pas le garder pour soi, de laisser la crise durer et de justifier sa nouvelle dictature car elle est “révolutionnaire” et différente de la dictature précédente. Comment faire ?


Je pense qu’il faut garder à l’esprit les objectifs que nous cherchons à atteindre pour jeter les bases d’une régime révolutionnaire sans commettre l’erreur de recommencer le cycle. Nos objectifs seront donc :


  1. Éviter au maximum les destructions économiques, sociales et matérielles. On ne peut se permettre de créer une tragédie humaine encore plus grande que celle que nous vivons.

  2. Nous devons créer un tel régime pour une durée déterminée : le temps de créer un nouveau régime pour le pays et de régler les crises qui vont nous assaillir.

  3. Pour garantir la Justice et pour s’assurer de ne pas construire un nouveau régime autoritaire, nous devons tout de suite consacrer les droits humains et les libertés.


Le nouveau pouvoir doit donc prendre comme toute première décision de son existence la disposition suivante :


“La Fédération de Russie reconnaît les droits humains et les libertés individuelles comme étant les fondements d’une société juste et d’un pouvoir légitime. Aucune violation de ces droits et libertés ne saurait être impunie, qu’elle soit commise par une personne ou par une institution (dont l’Etat).”


Une telle formule permet d’ailleurs un renvoi très judicieux à l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 :


“Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.”


Avec cette Déclaration, la Russie aura accompli un pas historique considérable qui n’a jamais été accompli auparavant : déclarer les droits avant même de commencer à bâtir. Ainsi les droits de l’Homme deviendraient les pierres angulaires du nouveau régime, quel qu’il soit !


Quant au régime révolutionnaire en lui même, voici la formule à adopter :


“Vu la situation de crise qui s’est abattue sur le pays. Dans un contexte de tensions internationales et internes, le Gouvernement devra être révolutionnaire jusqu’à l’instauration d’un régime stable et démocratique et jusqu’à la résolution des crises en cours.


Les définitions des crises et les pouvoirs accordés au Gouvernement en vue de résoudre lesdites crises seront fixés par Décrets et tout excès de pouvoir ou violation de ces Décrets sera puni par la loi.


Toute violation injustifiée des Droits humains et des Libertés fondamentales sera réprimée une fois qu’un régime stable sera établi et que les crises seront réglées. La peine de mort ne pourra jamais être appliquée ou décidée pendant cette période de Gouvernement Révolutionnaire.”


Ces formulations seront cruciales. Elles garantissent le maintien et la sauvegarde des droits humains tout en donnant au Gouvernement le pouvoir nécessaire pour régler les crises et de se maintenir en place en attendant l’émergence d’une Nouvelle Russie. Le régime que je viens de décrire est d’ailleurs commun à toutes les démocraties en tant de crise.

En effet, tous les textes relatifs aux droits humains prévoient des exceptions à leur garantie en temps de crise et prévoient même des régimes juridiques précis pour pouvoir compromettre entre besoin de régler une crise et assurer le respect par l’Etat des droits humains.


Un bon exemple est le cas d’une Guerre sur le territoire d’un Etat qui ouvre la possibilité au Gouvernement de suspendre la liberté d’aller et venir en appliquant une loi nationale en vue de mettre en détention provisoire toute personne suspecte d’être un terroriste ou un agent ennemi.


Ainsi les droits humains et les libertés fondamentales seront la règle, alors que le régime révolutionnaire sera l’exception à cette règle.


D’où le besoin d’encadrer précisément la portée de cette exception. Cette portée est fixée dans le temps (jusqu’à l’instauration d’un régime stable et la résolution d’une crise) et d’un domaine juridique (par exemple une crise d’approvisionnement qui permettrait une entorse au droit de propriété par le biais d’une confiscation pour pouvoir nourrir des populations enclavées).


Donc si on prend un exemple concret, voici comment fonctionnerait le nouveau régime révolutionnaire dans la pratique :


Des anciens membres de la Garde Nationale russe, toujours loyaux à Poutine, se préparent à renverser le Gouvernement Révolutionnaire. En vue de maintenir en place le bon fonctionnement de l’Etat et des services publics et en vue de garantir l’émergence d’un Etat libre en Russie, le Gouvernement est habilité à surveiller ces individus et (si besoin) à les emprisonner le temps qu’une Nouvelle Russie soit bâtie.


La Révolution sera donc sauvegardée, la Liberté sera préservée, il n’y aura pas d'effusion de sang inutile.


Une fois qu’un régime stable est établi en Russie (le plus rapidement on l’espère), ces personnes pourront être remises en Liberté et elles pourront saisir un Tribunal si elles considèrent que pendant le régime révolutionnaire leur détention n’était pas nécessaire et que leurs droits ont été atteints. Si le juge considère en effet qu’il y a eu violation, l’Etat devra en répondre et compenser ces victimes d’excès de pouvoir révolutionnaire.


Ainsi les agents du Pouvoir Révolutionnaire feront attention à ne pas faire de zèle avec les pouvoirs exceptionnels qui leur auront été confiés car une punition sera possible après la fin de la Révolution. Les droits seront protégés y compris pendant le régime révolutionnaire, et toute violation sera réprimée, mais seulement après que la Russie se soit stabilisée sous sa nouvelle forme.


Nous aurons alors montré au monde l’exemple d’une Révolution humaniste, attachée à des valeurs universelles et dans le même temps capable de résoudre ses problèmes sans excès. Une Nouvelle Russie verra le jour sans commettre les mêmes erreurs qu’on a faites dans le passé.


Mais encore mieux. Nous pouvons donc montrer dès aujourd’hui à la population russe que nous ne sommes pas les révolutionnaires d’hier. Qu’il n’y aura pas de chaos. Qu’il n’y aura pas d’injustice, de massacres ou d’Etat sans loi. Et si les soutiens de Poutine ont peur d’une Révolution, soyez rassurés, avec nous, vous ne risquez ni la mort, ni la violation de vos droits fondamentaux. Mieux ! Nous les garantirons mieux qu’une quelconque loyauté envers le régime actuel ne le peut.


Il devient donc de l’intérêt de la Russie et des Russes (peu importe leur bord politique) de nous soutenir dès maintenant car nous sommes transparents et que nos décrets sont prêts. Les garanties, nous les donnons déjà et nous avons déjà pensé à toutes les éventualités. Nous disons ce que nous ferons, et nous le ferons en vue de résoudre les problèmes de la Russie en minimisant les pertes.


Nous ne sommes pas là pour nous saisir du pouvoir pour notre ambition personnelle ou pour nos besoins financiers. Nous sommes là pour garantir à la Russie un avenir libre et prospère. C’est cela être patriote.


Le patriotisme, ce n’est pas la loyauté au régime. C’est l’amour de la Patrie.


Et c’est par amour de la Patrie que nous voulons lui éviter une Révolution sanglante, ou un retour dans le chaos. Et la seule solution, c’est innover et nous dépasser !


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